Visiter le palais de la Bahia à Marrakech

C’est comme ça qu’une après-midi après avoir traversé un bon bout de la ville, on s’est retrouvés dans le quartier Mellah parce qy’on voulait acheter des épices et on s’est retrouver à visiter le palais de la Bahia.

Le quartier de la Mellah – Marrakech

Au Maroc, le Mellah désigne les quartiers juifs, et ces derniers sont entourés de grandes murailles pour séparer population juive et population musulmane. Celui de Marrakech, très vaste, date du XVéme, et il a été construit à la demande du Sultan Saadien Abdallah el-Ghabib. Il souhaitait embellir la ville et profiter des compétences de la population juive qui avait fuit l’Espagne. En échange, ils ont pu vivre dans le Mellah et profiter de la proximité du Palais Bahia et de son influence sur le quartier. Quelle bonté…

De nos jours, la majorité des familles juives de Marrakech n’y vivent plus mais le Mellah reste un quartier très pauvre. Les constructions anciennes et brutes lui laissent pourtant un charme indéfinissable. Le Mellah reste également un lieu très vivant où le commerce y a une part très importante. D’ailleurs vous y trouverez des prix plus bas que dans dans le reste de la ville, parce que ces derniers se sont adaptés à la population pauvre du quartier.

(Source photo) Dans le mellah, vous trouverez un vieux marché et un grand souk des épices sous un marché couvert. On y accède grâce à l’entrée proche de la place des Ferblantiers. La grande caractéristique des souks et des commerces des épices, ce sont les grand et volumineux cônes d’épices en poudre de toutes les couleurs (qu’on a même pas pris un en photo !). Les cônes s’alignent les uns à côté des autres avec un tas de couleurs super chouettes : safran, cumin, coriandre, ras-el-hanout, piment, paprika …. Sachez qu’en général c’est plus frais et bien meilleur marché que dans les autres souks de la ville.

Le Mellah c’est aussi le quartier où même certains commerçants des souks de la Medina viennent s’approvisionner (pour vous le revendre vachement plus cher). Il faut quand même veiller à bien négocier pour pas se faire prendre pour une tirelire.

Une petite anecdote à ce propos alors que nous visitions le quartier. D’une on avait déjà plus de jambes parce qu’on venait de traverser la ville à pied, et nous nous sommes retrouvés à discuter avec un restaurateur qui a finit par nous courir après pour nous montrer et nous emmener vers le souk couvert (on savait où il se trouvait, mais on voulait faire autre chose avant). Bref, cet enchaînement passé, il nous a lâché au pif dans les souks (merci bien hein) et on s’est fait harponné par un type qui nous a aspiré absolument TOUTE notre énergie. Il a voulu me mettre l’intégralité de sa boutique sur la figure pour me la faire acheter et nous vendre du poivre à un prix se rapprochant à celui du cours de l’or. Il a dû nous garder une heure alors qu’on rêvait juste de se barrer en lui balançant son poivre dans la figure. Ils sont forts pour harponner, même quand vous vous y attendez !

Le palais de la Bahia : un palais mythique à Marrakech

Le palais de la Bahia fait 8 hectares, il est immense et magnifique. C’est une suite de pièces, de riads, de cour et de jardins. C’est un patrimoine culturel très important au Maroc et une oeuvre architecturale à lui tout seul.

Le palais a eu différents propriétaires. Ahmed Ben Moussa, puis le sultan Add Al Aziz du Maroc. Le premier voulu faire construire ce palais pour sa maîtresse préférée (Bahia = belle). Le second a pillé le palais à sa prise de pouvoir, hahaha. Ensuite, c’est le résident Général de France au Maroc qui y fera résidence. Tout ça pour vous dire, qu’à chaque enchaînement de propriétaires, des éléments ou des pièces ou cours ont été rajoutés, ce qui donne une oeuvre superbe mais avec un enchaînement de lieux très hétérogènes !

Désormais, le palais est ouvert au public, pour des concerts de musique et des expositions d’art que vous croiserez dans beaucoup de pièces lors de votre visite. Le roi Mohammed VI y séjourne parfois dans une importante partie privée non ouverte au public.